vendredi 30 août 2013

SARTENE
GARDONS NOTRE CALME
ET SAUVONS LE CENTRE CULTUREL

(U vanginu d'u Cuscione-cliquer pour agrandir) 


Je romps aujourd’hui le silence médiatique auquel je m’étais astreint depuis le mois d’avril 2013, au moment des péripéties relatives à l’adoption du compte administratif 2012 (c’est-à-dire des comptes de l’année écoulée) et du budget 2013 (c’est-à-dire les recettes et les dépenses de l’année en cours).

J’y reviendrai plus avant.

Ce qui motive ma démarche aujourd’hui est simple et d’une gravité extrême pour la commune de Sartène : c’est l’existence du centre culturel Laurent Casanova qui est mise en cause, centre que nous avons tous ensemble mis en place et soutenu depuis un quart de siècle.  

Pourquoi ?

Parce que comme toutes les associations culturelles et plus encore pour celles des communes comme la notre, le centre culturel ne peut vivre et perdurer qu’avec le soutien des collectivités locales et celui du public. Il a toujours été la et je l’en remercie en tant qu’adjoint chargé des affaires culturelles.

La commune de Sartène soutenait le centre Laurent Casanova à hauteur de 55 000 €. La CTC s’est elle engagée à condition que le centre dispose d’un personnel technique et artistique reconnu. C’est ce que nous avons fait avec les deux personnes qui y travaillent : elles  sont dûment diplômées en chacun de ces domaines et ont à cœur de perfectionner leurs connaissances respectives. Dès lors la CTC a soutenu le projet à hauteur de 33 000 €.

En 2012 les associations culturelles ont bénéficié de 80 000 € de la part de la commune : 55 000 € pour le centre culturel et 25 000 € pour les autres associations. Lors de l’adoption de son budget 2013, la commune a voté une somme de 55 000 € pour la culture (compte 6574 pour être précis).

En 2013, soit le centre culturel « prend le tout » et les autres n’ont rien, soit les autres associations disposent d’un minimum et le centre culturel voit la contribution de la commune diminuer sérieusement.

Au surplus la CTC vient d’indiquer que sa part contributive de passait à 20 000 € en 2013.  

Il va donc manquer 13 000 € en provenance de la CTC et une somme à déterminer dès lors que la commune aura décidé de la répartition des 55 000 € inscrits au BP 2013. C’est donc le fonctionnement même du centre culturel (cinéma et spectacles) qui est menacé, car les deux salaires ne pourront être honorés.

La trésorerie du centre à permis de subvenir aux salaires et aux charges courantes jusqu’au 31 juillet 2013, dans l’attente des participations de la commune et de la CTC. Les salaires d’août ont été versés grâce à une avance bancaire. Sans décision proche de la commune les salaires de septembre ne seront plus financés.

J’appelle donc les Sartenaises et les Sartenais à se mobiliser pour la poursuite de l’activité du centre culturel Laurent Casanova.

J’en viens maintenant aux affaires de la commune évoquées au début de mon propos.

Après les péripéties évoquées en début d’entretien, j’avais choisi le silence car les passions étaient en train de nier la réalité et de l’emporter sur la raison. Les choses se sont calmées depuis et la réalité s’est imposée : les affaires budgétaires sont désormais, sur saisine du Sous Préfet, devant la Chambre Régionale des Comptes.

Vous savez que mon opposition à l’époque portait sur l’absence de documents nécessaires au vote du compte administratif 2012 et au défaut de prise en compte des décisions de la CCSV par le budget 2013 : 150 000 € de recettes indûment inscrites (c/7321 à hauteur de 150 623 €) et 80 000 € de dépenses en plus, non inscrites elles.

Puis à la suite de la démission effective du premier adjoint, le Sous Préfet m’a demandé d’assumer cette charge. J’ai alors constaté que le mode de fonctionnement de la commune ne me permettait pas d’assurer pleinement cette fonction et j’en ai tiré les conséquences en démissionnant et en revenant à mon poste de deuxième adjoint chargé de la culture.

Aujourd’hui plus besoin de se lamenter pour deux raisons.

Tout d’abord parce que la saisine de la chambre régionales des comptes a pour effet de suspendre l’exécution du budget 2013 jusqu’au terme de la procédure. Donc la commune ne peut engager des dépenses autres que les dépenses obligatoires : salaires et charges de fonctionnement courantes. Cette saisine est la conclusion administrative de la gestion erratique que j’ai longuement démontrée sur ce blog.

Ensuite parce que la campagne pour la prochaine élection approche et que l’avenir est à construire.

De ce point de vue je voudrais rappeler qu’il existe au moins six tendances politiques dans la commune : deux à droite, une communiste, une socialiste, une autonomiste et une indépendantiste. Comme toute liste doit présenter 23 noms dont 11 femmes au moins, la présence de chacun  aboutirait à 138 candidats dont 66 au moins seraient des candidates.

Je sais les Sartenaises et les Sartenais attachées à la chose publique, mais je crois ce scénario irréaliste.

Il faudra donc que s’opèrent des regroupements sur un accord d’au moins deux mandatures pour redresser les comptes de la commune et mener des actions de développement. Avec mes amis j’y suis prêt et j’y travaille. Et je tiens à préciser que mon engagement pour Sartène se retrouve dans mes fonctions à la chambre de commerce : par exemple les nocturnes estivales ont  bénéficié, à mon initiative, d’un important soutien de la CCI de Corse du Sud.


Je donne donc rendez vous aux Sartenaises et aux Sartenais dans les prochains mois. Comme d’habitude je me tiens à leur côté, car leurs conseils me sont précieux et que je suis ainsi à l’écoute de leur difficultés. 

NB : Je rappelle que la Chambre régionale de comptes est exclusivement saisie des comptes d’une commune par le représentant de l’Etat, c’est-à-dire le Sous Préfet de Sartène. (Articles L1612-2 et suivants du Code Général des Collectivités Territoriales). Nul autre ne peut se prévaloir d’avoir saisi la Chambre.    

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